Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/450

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Strabon déja cité ; que la voïe Latine recevoit la Lavicane ad pictas. Cette même qualité eſt encore plus viſible dans la ſeconde, par toute la suite qu’elle conſerve depuis Rome juſqu’à dans la Vallée S. Hilaire où elle finit dans la Latine ; ſur quoi j’ai cependant à corriger ce que j’ai dit ailleurs, que cette voie qui étoit peut être dans la Ville juſqu’à ſon VI. mille comme on pourroit le juger par les ruines dont Torrenova est la derniere[1], abandonnoit là le chemin moderne. Ce qui me fit porter ce jugement, c’eſt d’un coté la vraie voïe antique qu’on voit prendre à droite, & de l’autre le défaut de signe d’antiquité dans celle qui continue. Mais j’ai trouvé depuis que la voïe qui ſe montre plus viſiblement antique, aboutiſſoit au lieu où étoit l’ancien Tuſculum, & que c’étoit par conſéquent une voïe Tusculane, & que le chemin qui ſuivoit n’etoit pas ſi dépourvu de ſignes de la voïe Lavicane, puiſqu’environ un mille après Tor-

  1. Parmi les Édifices de ces ruines où compta le mauſolée d’Hélène au troiſième mille, un Collège de Silvain de Gladiateurs & autres acteurs d’Arène, dont l’Inſcription a été très-bien expoſée par M. l’Abbé Vitali mon ami & dont le Deſſein a été gravé par Pyraneſi à ſa manière, c’eſt-à-dire, d’une façon à donner du corps à des ruines qui n’en conſervent aucun.