Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/477

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ve tirée par Ariano & par la gorge de Bovino. Le Poëte parle de cette première journée comme trés fatigante ; en effet non ſeulement le terrein en eſt partout montueux, mais elle dut être d’environ douze milles plus longue que la ſeconde, qu’il nous aprend n’avoir été que de 24., qui eſt aſſes justement la distance de Trivicum d’où avoit été le départ jusqu’à Aſcoli où est le mille LXII. D’aprés ce récit ſeul, il n’eſt perſonne qui ne doive voir, ce que j’ai découvert en examinant exactement les lieux, que c’eſt Aſcoli qui eſt la petite Ville, dont Horace dit qu’il ne pouvoit pas faire entrer le nom dans le vers, mais qu’il pouvoit très-bien deſigner en diſant ; qu’on y étoit auſſi bien en pain, qui n’y avoit pas l’égal en beauté, que mal en eau, puiſqu’il falloit y acheter cette proviſion la plus commune de la Nature[1]. Les Interprètes d’Horace s’étoient unaniment ac-

  1. Incipit ex illo (de Bénévent) montes Apulia notos…
    Quos nunquam erepſemus, niſi nos vicina Trivici
    Villa recepiſſet…
    Quatuor hinc rapimur vigintî & mîllia Rhedis
    Manſuri opidulo quod verſu dicere non eſt
    Signis perfacile eſt. Venit viliſſima rerum
    Hic acqua, sed panis longe pulcherrimus. Hor. ibid.