Page:Chefs-d'oeuvre des auteurs comiques, Tome 5, 1846.djvu/223

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Monsieur De Francaleu dit à qui veut l'entendre,

Qu'il rendra là-dessus votre bonheur complet.

DAMIS

Extravagues-tu ?

MONDOR

Non ; foi d'honnête valet.

DAMIS

Et qui diable te parle, en cette circonstance, [825]

De Monsieur Francaleu, ni de son alliance ?

MONDOR

Bon ! Ne voilà-t-il pas encore un quiproquo !

De qui parlez-vous donc, monsieur ?

DAMIS

D'une sapho,

D'un prodige, qui doit, aidé de mes lumières,

Effacer, quelque jour, l'illustre Deshoulières ; [830]

D'une fille à laquelle est uni mon destin.

MONDOR

Où diantre est cette fille ?

DAMIS

À Quimper-Corentin.

MONDOR

À Quimp...

DAMIS

Oh ! Ce n'est pas un bonheur en idée,

Celui-ci ! L'espérance est saine et bien fondée.

La bretonne adorable a pris goût à mes vers. [835]

Douze fois l'an, sa plume en instruit l'univers.

Elle a, douze fois l'an, réponse de la nôtre ;

Et nous nous encensons tous les mois l'un et l'autre.

MONDOR

Où vous êtes-vous vus ?

DAMIS

Nulle part. à quoi bon ?

MONDOR

Et vous l'épouseriez !

DAMIS

Sans doute. Pourquoi non ? [840]

MONDOR

Et si c'était un monstre ?

DAMIS

Oh ! Tais-toi ! Tu m'excèdes.