Page:Chevalley - Le Roman anglais de notre temps.djvu/262

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Le Roman anglais de Notre Temps de l'amour, et par conséquent plus profondément humain, s'il est vrai que toute vie affective émane de l'instinct sexuel, il représente d'une façon moins complète et moins instructive l'ensemble de la vie moderne. La guerre n'a pas, tandis qu'elle durait, changé sensi- blement le caractère du roman anglais. Elle n'a guère fait que lui fournir des sujets ou plutôt des accessoires nouveaux. Les mêmes auteurs ont continué d'écrire à peu près de la même façon. Leurs romans de guerre, sauf par le thème et le cadre, ressemblent à leurs romans de paix. Même le plus grand bouleversement de l'histoire est impuissant à rénover chez l'homme mûr sa façon de sentir, de voir et d'exprimer. Le contact immédiat avec les événements ne favorise pas ce travail constructeur de l'imagination, qui est essentiel à toute œuvre d'art. De même que l'épopée napoléonienne ne fut écrite et décrite qu'après avoir été vécue, de même il est probable que les grands romans de guerre ne seront produits qu'après la guerre, et par une autre génération qui est en train, sans le savoir, de les élaborer, d'après les lettres et souvenirs des combattants. La présente génération fournit en revanche mainte chronique sous forme de fiction, où puiseront les futurs romanciers de la grande et terrible époque où nous venons de vivre. Sonia, par Stephen Mackenna, représente, par exemple, cette étourdissante succession de modes, d'influences, d'é- vénements intellectuels et moraux, qui, depuis la fin du dernier siècle, entraînèrent le monde britannique dans un tourbillon de jouissances immédiates, et symbolise sa terrifiante purification par la mort et par le feu. Si, d'autre part, on veut une peinture amusante, spirituelle, et, par endroits, singulièrement révélatrice, de l'Angleterre j a ,tiz B dbvG00gle

Conclusion