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45S FAUX NUMÉROS

teurs étaient soudoyés par les ennemis de la Révo- lution pour diiïamer ma feuille, qu'ils redoutent ; comme s'ils étaient protégés par les agents de la justice, pour m'ôter les moyens d'arrêter ce honteux brigandage.

« Enfin j'ai fait fouiller l'imprimerie du sieur Rozé, où se faisait un faux Ami du peuple, et où se fabriquait une foule d'écrits scandaleux contre l'As- semblée nationale ; les scellés y ont été apposés par un commissaire de police de Saint-Etienne-du-Mont; mais, ce qu'on refusera de croire, les scellés ont été levés, contre toutes les règles, dès le lendemain matin ; mystère inconcevable, que je dénonce au tri- bunal de police, en le laissant au public à percer; il peut fournir la solution d'un intéressant problème sur le crédit actuel des ennemis de la Révolution. »

Désespéré de ne pouvoir, par la justice, imposer silence à ses contrefacteurs, Marat s'adresse à tous les citoyens honnêtes qu'il conjure de vouloir bien détromper le public indignement abusé, et leur renouvelle cette déclaration formelle que, interrom- pue au n*" cv, du 22 janvier 1790, la publication du vrai Ami du peuple n'a été reprise qu'avec le n'* cvi, du 18 mai suivant ; que dès lors il n'est pas sorti un seul numéro de sa plume qui n'ait été imprimé chez J. Grand, rue du Foin-Saint-Jacques. Ainsi toutes les rapsodies et les atrocités publiées sous mon nom, et supposées sorties de l'imprimerie Marat, sans adresse de la rue, ne sont que des traits d'impos-