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456 FAUX NUMÉROS

lution, pour déconsidérer VAmi du peuple par de faux numéros, ayant eu tout le succès qu'en atten- daient ces indignes folliculaires , protégés qu'ils étaient parle maire de Paris, le général de la garde nationale, le ministère et les royalistes de l'Assem- blée nationale ; les meneurs pouvaient-ils se résoudre & abandonner un système qui favorisait bien mieux leurs projets [que leurs banales et an tipatrio tiques déclamations? Assurément, non. Le plus, affreux scandale et la crainte de la vindicte publique pou- vaient seuls les y faire renoncer. Aussi fut-ce le parti auquel s'arrêta l'ami du peuple.

« Depuis dix-huit mois les noirs et les ministé- riels, les calotins et les robins, les suppôts de l'an- cien régime et les suppôts du despotisme, en un mot la sainte bande des contre-révolutionnaires du Club monarchicn s'agitent jour et nuit pour décrier les Amis de la Constitution ^ les écrivains patriotes, les défenseurs de la liberté. Les sieurs Marmontel, Suart, Séguier, Gaillard, La Harpe, Ducis, Le Mière, Sedaine, Tessier, Lalande, Vie dit d'Azir, Lavoisier, Broussonnet, Morellet, Pastoret, Condorcet et autres petits écrivains des confréries académiques n'ont cessé de faire gémir la presse pour calomnier sans pudeur le Club des Jacobins... Les libelles atroces qu'ils ont publiés de concert avec Desclaibes,d'Espré- meuil, Malouet, contre ces défenseurs de la patrie sont sans nombre ; de même que ceux que la plu- part d'entre eux ont publiés avec Gorsas, Meudemon-