DU JOURNAL DE MAR.VT. 495
et surtout envers un citoyen domicilié) pour arrêter l'Impression de ma feuille. Il a en conséquence fait fouiller nocturnement vingt imprimeries (le scélérat fes conduisait de nuit, car de jour I... non, il est impossible que des .citoyens ayent jamais consenti à une pareille inquisition envers un galant homme qu'ils ne connaissent pas assez) ; et il présidait lui- même aux alguazils. (Un homme détenu dans les liens d'un décret, conduire lui-même une patrouille I Ites mirabile visu!) II présidait lui-même; ses recherches ont été vaines, parce qu'il s'est précisé- ment adressé aux imprimeurs qui ne travaillent et n'ont jamais travaillé pour moi. Enragé de ne point trouver mon ouvrage (qu'aucune puissance humaine n'aurait pu saisir sans injustice, même sous presse), il a pris le parti de soudoyer des gens pour arrêter mon n* du 21. Un nommé Grand, aussi mauvais soldat qu'indigne citoyen, et un ex-avocat famélique, soudoyé par les aristocrates de l'Hôtel-de-Ville... ont eu l'impudence de produire un Ami du peuple. J'apposerai toujours le même cachet et la même devise, pour que les calomniateurs ne m'imitent plus. Et je somme les sieurs Grand et Vaudin de se trouver demain à trois heures précises au café du Caveau, au Palais-Royal, où je confondrai leur imposture. »
Imprimerie Marat. -^ 1q-8 de 8 p.
a.xii (2"»*). — Titre, etc., idem. — Samedi 22 mai 1790. (BxtrAit du sommaire) : KotivelUs déprédUUions devoir lées. — Infâmes protestaliom des moines et des prébendienij et menaces occasionnées par la religion.
Imprimerie Marat. — In-8 de 8 p.
