Page:Chevremont - Marat, index du bibliophile et de l’amateur de peintures, gravures, etc., 1876.djvu/25

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de résolution dont nous ne nous serions pas cru capable une heure auparavant.

Après avoir pris connaissance de cette publication, où Hilbey se montrait non moins enthousiaste que nous, il s’agissait d’aller droit à l’auteur ou de lui écrire. Après bien des hésitations, nous hasardons une lettre qui nous vaut une réponse immédiate et bienveillante. Bientôt nous fûmes liés par une étroite sympathie, et Hilbey nous fit profiter de l’acquit de toutes ses connaissances sur IMlarat.

Si jusque-là notre collection s’était peu accrue, nous possédions néanmoins le secret de la chose, et nous n’avions plus qu’à créer les ressources nécessaires pour nous les procurer.

Dès lors, c’est presque exclusivement à M. France, libraire, homme bienveillant et de facile composition, et à M. Charavay, que nous sommes en partie redevable des innombrables ou précieux documents que nous possédons aujourd’hui. Notre première affaire fut l’acquisition d’un exemplaire du Journal de Marat ; cet exemplaire était affreusement incomplet, mais la confiance d’un autre collectionneur nous permit de le compléter par un nombre considérable de copies ; elles faillirent nous coûter la vue par suite des fatigues que nous causèrent la rapidité du travail, et une chétive et vacillante lumière, seul témoin de nos longues veilles et de notre zèle infatigable.

En parlant de cette première affaire, nous l’avons