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rEINTURES. 359

lioceul par une sorte de drap blanc; l'eau du bain souille à larges flaques miroitantes le carrelage du cabi- net; plume, journaux, chaise, éventail, chapeau, et la lettre de Charlotte Corday à Marat, tout est à terre. Un tel bouleversement a sa raison d'être dans le tumulte populaire du tableau de A. Schefler, dans celui-ci il n'est que ridicule.

Pour rendre sensible un autre défaut de cette œuvre, des critiques se sont demandé si Charlotte, acculée dans un coin, ne s'apprêtait pas à tirer l'épée. En cOet, on ne peut guères se soustraire à cette idée, qu'en lui supposant celle de se porter un coup de couteau dans le bas-ventre.

MARAT. Portrait d'après nature, peint par le citoyen Alexandre Wille, le fils, oflicier de la garde nationale (section des Cordeliers), et fils de Jean-Georges Wille, peintre et graveur, au mois de juin 1793. — (Collection C. Vatel, avocat.)

Pour notre part, nous n'accordons aucune confiance à tous ces renseignements; on en trouvera les motifs dans la notice qui précède la section des dessins et estampes.

MARAT, l'ami du peuple^ dans les caves du citoyen Legendre.

(( La grandeur de la cause que je défends élève mon courage au-dessus de toute crainte ; le sentiment du bien que je tâche de faire, des maux que je cherche à

prévenir, me console de mon infortune » — Journal

l'Ami du peuple, 23 juillet 1790).

Description : Marat, un pistolet à la ceinture, est assis devant une table couverte de manuscrits et éclairée