Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/135

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pourquoi il n’a pas, comme l’hydrophobe, horreur de l’eau ?


§ II. — De plusieurs écrits sur la baguette divinatoire depuis 1781 jusqu’en 1826.

140.L’astronome de Lalande inséra dans le Journal des Savants du mois d’août 1782, une lettre dans laquelle il combattit l’opinion de Thouvenel sur la baguette, en montrant que Bleton était un imposteur fort adroit pour faire tourner sur son axe une baguette un peu courbe qui était placée sur ses index, « En effet, dit-il, si l’on place sur deux doigts une baguette de métal courbée en arc, de manière que le sommet de l’arc soit plus bas que les deux extrémités, mais que le tout soit presque en équilibre, le plus petit rapprochement des doigts, ne fût-il que d’une ligne, suffira pour que les extrémités l’emportent à leur tour et que le sommet de l’arc vienne en haut. Si on les écarte, à l’instant le sommet de l’arc descendra, et avec une pareille alternative le mouvement peut continuer aussi longtemps qu’on le jugera à propos. Un homme très-exercé n’a besoin, pour cela, que d’un léger tremblement qui est à peine sensible quand on n’est pas prévenu. » De Lalande dit que Guyton de Morveau à Dijon, et Nicolas à Nancy, démasquèrent Bleton. Il cite une Lettre dans laquelle Monge lui fait connaître les épreuves variées que subit Bleton dans le jardin de Sainte-Geneviève et dans la nouvelle église, et qui manquèrent presque toutes.

Le physicien Charles démontra sa duplicité de la