Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/37

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Ainsi, des propositions sont mises en avant comme conclusions d’une manière d’envisager certains faits qu’on a pris pour objet d’étude.

Puis ces propositions sont démontrées vraies par des faits incontestables qu’on cite à l’appui.

Évidemment, ces faits servant de contrôle aux propositions, correspondent parfaitement aux faits qui sont déduits de l’expérience lorsqu’il s’agit de recherches qui ressortissent des sciences d’observation, de raisonnement et d’expérience.

20.Enfin une dernière réflexion terminera ces considérations générales que j’ai cru nécessaires avant de traiter la question spéciale de l’explication du mouvement du pendule explorateur, et de celui de la baguette divinatoire.

La méthode à posteriori n’admettant comme vérité que ce qui peut être démontré tel, il s’ensuit qu’un auteur qui avance une proposition sans la démontrer devra s’en prendre à lui-même si elle n’est pas adoptée ; car à lui revient la tâche de prouver ce qu’il avance. Mais si la proposition est vraie, quoique non démontrée, tôt ou tard on le reconnaîtra, et alors cette proposition servira elle-même à découvrir quelque autre vérité. Il y aura donc avancement de la science ou progrès. Telle est la marche de la véritable science ; ce qui est reconnu vrai a nécessairement tôt ou tard pour conséquence la découverte de nouvelles vérités, et en philosophie naturelle une vérité n’est jamais longtemps méconnue.

21.Maintenant, comment concevoir que des faits