Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/51

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lecteur, quel que soit l’aspect sous lequel elle les lui offre. Voyons quelques citations.

39.Première citation. — Après avoir raconté comment Jacob convint avec Laban, son beau-père, dont il gardait les troupeaux, que tous les petits qui naîtraient blancs ou noirs appartiendraient à celui-ci, tandis que ceux qui naîtraient bigarrés seraient la propriété de lui, Jacob, la Genèse ajoute[1] : « Jacob prit des baguettes vertes de peuplier, de noisetier et de châtaignier, et fit, en les pelant, des raies blanches en enlevant l’écorce qui était sur les baguettes.

Il plaça les baguettes pelées dans les auges, dans les abreuvoirs où les brebis venaient boire, en face des brebis qui alors entraient en chaleur en venant boire.

Les brebis entraient donc en chaleur près des baguettes, et leurs petits furent marquetés, piquetés et tachetés.

Il arrivait que chaque fois que les brebis hâtives venaient en chaleur, Jacob plaça les verges devant les yeux du troupeau dans les abreuvoirs pour qu’elles s’échauffassent par les baguettes. »

Si ce passage de la Genèse témoigne de l’ancienneté de l’opinion d’après laquelle on attribue une grande influence au regard dans la conception, ce n’est pas en ce sens qu’il est ici rappelé. Je le cite, parce que le père Ménestrier l’a reproduit dans sa

  1. Chap. XXX, v. 37, 38, 39, 41.