Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/77

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pied sur la côte, qu’ils avaient couché sous des oliviers ; il suivit leurs traces jusqu’aux dernières limites du royaume.

75.Enfin, le petit bossu fut condamné le 30 d’août à être roué vif sur la place des Terreaux de Lyon, et à passer devant la maison où le meurtre avait été commis. Arrivé, le jour de l’exécution, devant cette maison, on donna lecture de la sentence ; il demanda pardon à ces pauvres gens dont il avait causé la mort en suggérant le vol, et gardant la porte de la cave dans le temps qu’on les égorgeait.

76.L’importance que les pères Lebrun et Malebranche, l’abbé de Rancé et l’abbé Pirot avaient attachée à l’usage de la baguette en le déclarant illicite, trois ans avant le meurtre de Lyon, explique combien la part que Jacques Aymar avait prise au procès de l’un des meurtriers en concourant, avec le lieutenant criminel et le procureur du roi, à désigner un coupable, dut frapper les esprits les plus graves de cette époque, quelle que fût d’ailleurs l’opinion qu’ils se faisaient de la baguette.

J. Aymar subit de nombreuses épreuves, non-seulement à Lyon devant les hommes placés au rang le plus élevé dans l’administration de la province, mais encore à Paris, à Chantilly, même chez M. le Prince, et plus tard dans le Dauphiné, son pays natal. Les épreuves faites à Lyon le 3 de septembre 1692 chez M. de Sève, lieutenant général en la sénéchaussée et siège présidial de Lyon, assisté de deux abbés, de M. de Puget et du Dr  Garnier, furent publiées par ce