Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/81

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cette époque s’ouvre par une Lettre du père Lebrun et finit par son Histoire critique des pratiques superstitieuses.

80.Dans l’analyse des écrits que je viens d’énumérer, j’insisterai principalement sur des citations que je leur emprunterai pour montrer, dans la seconde et la quatrième partie de l’ouvrage, la grande ressemblance existant entre la baguette, le pendule dit explorateur, et les tables tournantes même.


§ VIII. — Lettre à Madame la marquise de Senozan, sur les moyens dont on s’est servi pour découvrir les complices d’un assassinat commis à Lyon le 5 de juillet 1692, par M. Chauvin, docteur en médecine (Lyon, chez de Ville ; 1692)[1].

81.Le Dr Chauvin attribue le mouvement de la baguette à des corpuscules sortis du corps des meurtriers au moment de la perpétration du crime, et après, dans les lieux qu’ils ont parcourus. Ces corpuscules, à cause de leur petitesse et de leur dureté, restent dans l’air là où ils ont été exhalés, quelle que soit l’agitation de cet air par une cause quelconque. J. Aymar, après avoir reçu une certaine impression sur le lieu du meurtre, est capable de suivre les traces des meurtriers parce qu’il éprouve, quoique plus faiblement, cette même impression de la part des corpuscules restés dans les lieux que les meurtriers ont par-

  1. La Lettre porte la date du 22 de septembre 1692. — Les éditions antérieures ont été désavouées par l’auteur. L’édition qu’il a avouée a été réimprimée dans le tome Ier des Superstitions anciennes et modernes ; in-folio, Amsterdam, 1733.