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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/548

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croyant que la coquetterie était leur plus grand défaut. Lorsque ma femme était galante, ajoute-t-il, mon chagrin était de ne pas la posséder seul ; aujourd’hui qu’elle est dévote, mon désespoir est qu’elle m’appartienne.

Octave, le charmant, le timide Octave, après avoir joué l’un des premiers rôles parmi les plus fieffés libertins de Paris, a pensé payer de sa vie ses amoureux exploits. Sentant la nécessité d’une réforme, il s’y est enfin résigné, et, comme le sage sait tirer parti de tout, il a persuadé à une riche veuve, déjà sur le retour, que la passion qu’il avait conçue pour elle avait produit cet heureux changement. Touchée d’une preuve d’amour aussi convaincante, elle l’en a récompensé