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Page:Choisy - Journal du voyage de Siam, 1687.djvu/397

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du Voyage de Siam.

ze jours. Ces Meffieurs-là ne ſe preſſent jamais : les capitaines ſe réjouiſſent à terre, & les matelots font leur eau à leur commodité. Ils ne rament gueres, & ſe ſervent de la voile tant qu’ils peuvent.

25. Mars.

TOoue notre jeuneſſe eſt allée à la chaſſe. Un jour à terre à bien courir les conſole de trois mois de roulis.

26. Mars.

JE l’avois bien dit. A peine nos affaires ont-elles eſté faites, & tous nos gens à bord, qu’il s’eſt élevé un Sueſt, avec lequel nous avons bientôt perdu le Cap de veux. Nous ſommes toujours partis vent arriere à quarante lieuës par jour.

27. Mars.

NOtre vaiſſeau roule plus que jamais : il n’y a pas eu moyen de dormir cette nuit. On s’eſtoit accoutumé à la vie tranquille : il faudra encore un peu ſouffrir juſqu’à ce que nous ſoyions à deux cens lieues du Cap : aprés cela plus de calme que nous ne voudrons. Je vous dirai demain tout ce que j’ai ramaſſé des nouvelles découvertes que les Hollandois ont faites au tour du Cap. Pour aujourd’hui treve, s’il vous plait.

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