Page:Choix de discours de réception à l'Académie françoise, tome I, 1808.djvu/11

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menta le nombre de ses membres, créa des officiers[1], établit des registres[2], et prit le nom d’Académie française, qui avoit été approuvée par M. le Cardinal.

Des lettres patentes du mois de janvier 1634, autorisèrent la fondation de l’Académie françoise ; elles furent scellées le même mois par M. Séguier, garde des Sceaux, qui témoigna le désir d’entrer dans la Compagnie : M. le cardinal de Richelieu, nommé Protecteur par les mêmes lettres patentes, y approuva les statuts qui lui avoient été soumis.

La vérification des lettres patentes éprouva beaucoup de difficulté au Parlement, où elle ne fut faite que le 10 juillet 1637, après de vives sollicitations de la part du Ministre, et sur trois lettres de cachet du roi Louis XIII : l’établissement de l’Académie françoise étoit traité comme une innovation, dangereuse. Pélisson, écrivain

  1. Un Directeur, un Chancelier et un Secrétaire.
  2. 13 mars 1634.