Page:Choix de discours de réception à l'Académie françoise, tome I, 1808.djvu/12

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contemporain, qui examine les causes de la résistance du Parlement, paroît les attribuer à l’ombrage qu’excitoit la grande puissance du cardinal de Richelieu, et M. de Voltaire pense que le Parlement craignoit que l’Académie ne s’attribue quelque jurisdiction sur la librairie, puisqu’il ajouta aux patentes du Roi, que l’Académie ne connaîtrait que de la langue Françoise, et des livres qu’elle aura faits ou qu’on exposera à son jugement[1]. Cependant, les vues du cardinal de Richelieu ne paroissoient point équivoques dans l’institution de l’Académie, il était ce corps littéraire pour établir des règles certaines de la langue françoise, et pour rendre le langage françois, non-seulement élégant, mais capable de traiter tous les Arts et toutes les Sciences[2]. Ainsi, ce grand Ministre préparoit le perfectionnement de la langue Françoise, tandis que Corneille, par ses

  1. Histoire du Parlement de Paris, chap. 52.
  2. Lettres patentes, pag. 520 ; tome 2.