Page:Choix de discours de réception à l'Académie françoise, tome I, 1808.djvu/149

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Messieurs,

Que ne m’est-il permis de recueillir ici ce qu’on vous a dit de plus éloquent en de pareilles occasions ! Pourquoi faut-il des expressions différentes pour des sentimens semblables ? Ceux-mêmes que je remercie m’ont enlevé tout ce que j’aurois dû leur dire.

Tant de grands hommes ont eu à s’acquitter du devoir dont je m’acquitte, qu’il n’y a pas de honte à croire la matière épuisée : peut-être même y auroit-il de la justice à dispenser désormais ceux que vous recevrez parmi vous, d’un hommage tant de fois rendu, et auquel la reconnoissance la plus ingénieuse ne sauroit plus donner aucun air de nouveauté.

Je me trompe, Messieurs, mon insuffisance me rend injuste ; maintenez un usage qui n’humiliera que moi : j’admirerai avec p