Page:Choix de discours de réception à l'Académie françoise, tome I, 1808.djvu/156

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point de le dire, il lui sera encore plus cher par la protection qu’il vous a donnée. Tout ce qu’il a fait d’ailleurs n’alloit qu’à procurer à ses peuples, à ses voisins et à ses ennemis même un bonheur sujet aux vicissitudes humaines ; par la protection des Lettres, il s’est rendu à jamais le bienfaiteur du monde ; il a préparé des plaisirs utiles à l’avenir le plus reculé, et les ouvrages de notre siècle, qui seront alors l’éducation du genre humain, seront mis au rang de ses plus solides bienfaits.

Multipliez donc vos ouvrages, Messieurs, par reconnoissance pour votre auguste protecteur ; quelque sujet que vous traitiez, vous travaillerez toujours pour sa gloire, et l’on ne pourra lire nos Philosophes, nos Historiens, nos Orateurs et nos Poètes, sans bénir le nom de l’Auguste qui les a fait naître.

Je brûle déjà de contribuer selon mes forces, aux obligations que lui aura l’univers : heureux si mon génie pouvoit croître jusqu’à égaler mon zèle !

Je l’échauffe du moins de la plus vive émulation ; je me représente quel étoit l’homme dont je remplis ici la place : j’ai fait plus, Messieurs, pardonnez-moi cette vanité qui ne me sera peut-être pas infructueuse ; j’ai voulu compter tous mes aïeux académiques : c’est l’illustre personnage que vous regrettez, c’est son frère, le grand Corneille ; c’est Maynard, dont