Page:Choix de discours de réception à l'Académie françoise, tome I, 1808.djvu/451

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Ces ouvrages du premier ordre, écrits avec les charmes du style, ont augmenté dans la nation l’amour des connoissances : déjà instruite, elle a cherché à s’instruire encore, le commerce, les finances, l’industrie intérieure, la guerre, la jurisprudence, toutes les sciences qui influent immédiatement sur nos destinées, ont fait des pas vers la perfection. La France aujourd’hui commerçante et cultivatrice, riche et savante, polie et guerrière, est digne de seconder les intentions de son Roi. Nous avons vu ce Prince forcé à prendre les armes, par l’un de ces enchaînemens de circonstances qui entraînent les Rois les plus sages ; nous l’avons vu dans les succès signaler sa modération, et, après des revers qu’il n’avoit pas dût prévoir, nous donner une paix heureuse. Nous le voyons aujourd’hui ranimer l’agriculture, encourager le commerce, protéger, soutenir, augmenter les établissemens en faveur des sciences. Tantôt un ordre de ce Prince envoie au pôle et sous l’équateur mesurer la terre et déterminer sa figure ; tantôt il fait instruire les agriculteurs dans l’art de guérir ces animaux que l’homme associe à son travail, et les seuls esclaves que lui ait permis la nature. Auprès de l’asile où les défenseurs de la patrie jouissent du repos, sont formés les guerriers qui espèrent la défendre. De nouvelles écoles, où de jeunes dessinateurs essaient leurs crayons, s’ouvrent à côté des Académies qui enseignent l’art