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FLEURETTE

toujours vers la caverne, et elle était poussée par l’Ouragan, grondant encore, tout doucement, charmé par cette voix ravissante.

Arrivée à la grotte, elle eut le courage d’y entrer malgré sa vaste profondeur et sa sombre solitude.

L’Ouragan suivait docilement, il étendit sur le sol ses membres colossaux.

Fleurette continua : son chant devint un murmure et, nouvel Orphée, elle endormit le monstre. Les fées des fleurs arrivèrent alors et l’enchaînèrent.

Depuis ce temps, la paisible contrée a été à l’abri de la tempête ; parfois l’Ouragan gronde sourdement, mais il ne peut sortir de sa prison.

Le calme reparut donc et les fées s’assemblèrent de nouveau.