Page:Chouinard - Histoire de la paroisse de Saint-Joseph de Carleton (1755-1906), 1906.djvu/102

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 99 —

tion peinte dans son sus-dit Écrit et votre mémoréaliste ne cessera de prier pour la conservation de Son Excellence dont il a l’honneur d’être le très humble et fidèle sujet.

Carleton, Baye des Chaleurs, 4 Fév. 1789.


Note III

LETTRE DE M. BOURG



Monseigneur,[1]

J’ai eu l’honneur de recevoir l’été dernier la Lettre qui m’était adressée de la part de Sa Grandeur, concernant les pouvoirs qu’elle jugeait à propos de m’accorder, je m’y suis conformé volontier ainsi que je suis dans la disposition de faire en tout ce qu’elle lui plaira m’ordonner.

Sa Grandeur peut être persuadée que je n’aurais pas manqué de lui écrire dans le courant de l’été dernier si je n’avais eu l’espérance d’avoir l’honneur de lui présenter mes très humbles respects de vive voix. Le printems dernier, Monsieur Girouard se trouvant attaqué à la joue d’un mal inconnu se rendit chez moy. Le mal paraissant de jour en jour devenir plus sérieux, nous prîmes le parti de monter à Québec, après sa première relâche, nous nous mîmes aussitôt en route par les Rivières ; mais une abondance d’eau extraordinaire causée par des pluyes continuelles nous obligea après bien des peines et fatigues à relâcher.

À notre retour la maladie du sus-dit, augmentant toujours, il fut extraordinairement frappé de son mal le croyant plus considérable qu’il ne l’était en effet, de sorte qu’après en avoir été expressément prié de sa part, je pris le parti de ne pas l’abandonner et ainsi de différer de faire mes

  1. Mgr d’Esglis.