Page:Chouinard - Histoire de la paroisse de Saint-Joseph de Carleton (1755-1906), 1906.djvu/92

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 89 —

évêque du nouveau diocèse de Rimouski, faisait sa première visite pastorale à Carleton, accompagné du Révérend Monsieur Coller, et de Monsieur l’abbé Lepage, acolyte. Sa Grandeur, après avoir approuvé les comptes de la fabrique, loua vivement Monsieur le curé de son zèle pour l’éducation des jeunes filles et fit la visite du nouveau couvent.

Au printemps de 1870, une violente épidémie sévissait à Carleton. Le pasteur n’écoutant que son zèle, se dépensa sans mesure au service des malades, et ressentit lui-même les atteintes de l’épidémie, pendant la célébration des offices du Samedi-Saint. Il succomba, victime du dévouement, le 2 avril 1870, à l’âge de 46 ans. La mémoire de Monsieur le grand-vicaire Audet est encore vivace au cœur de la population, et le couvent qu’il a bâti demeurera en perpétuel témoignage de la générosité de son cœur et de son grand zèle pour l’éducation.

Ses restes reposent sous l’église de Carleton, à côté de ceux de son prédécesseur le Révérend Monsieur Desruisseaux, comme lui victime, de son dévouement au service des pauvres malades.

Le Révérend Monsieur J. J. Auger, curé de Saint-Jean l’Évangéliste, paroisse nouvellement détachée de celle de Carleton, fut chargé de la desserte de Carleton jusqu’à l’arrivée du nouveau curé, en septembre suivant.

Le Révérend Monsieur Blouin, curé de la Grande-Rivière, succéda à Monsieur le Grand-Vicaire Audet.

Né à Saint-Jean de l’Isle d’Orléans le 25 mars 1827, Joseph François-Adelme Blouin avait fait ses études au séminaire de Québec, où il avait été ordonné prêtre le 18 novembre 1852. Nommé d’abord vicaire à Chicoutimi, il en devint curé en 1854, puis fut transféré à la cure de Sainte-Cécile du Bic deux ans plus tard. En 1857, il devint curé de la Grande-Rivière.

Lorsque Monsieur Blouin fut chargé de la cure de