Page:Chouinard - L'œil du phare, 1923.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
201
AU TRAVAIL

qu’à son savoir, lui, Jean Pèlerin, se trouvait en moyen de susciter cette occasion et de l’asservir à son intérêt. C’est à quoi il s’évertua par une brigue discrète auprès de ses supérieurs, surtout par des études et un travail personnels qui devaient bientôt le faire dominer ses égaux. C’est ainsi que sa distinction le conduira même un jour jusqu’aux honneurs civiques, mais il sacrifiera peu de temps à la chose publique, moins par égoïsme que parce que, dans ce pays étranger, il ne pouvait souffrir de la passion des honneurs comme il l’eût fait sans doute dans sa patrie natale.

Toutefois, il n’en était pas encore à la recherche même momentanée de ce prestige. Il avait en tête une préoccupation plus légitime, l’appétence d’un honneur aussi, celui de faire voir à son cousin Émile dont le retour s’annonçait, combien, durant tous ces mois qui se sont succédé depuis leur dernière entrevue sous le ciel d’Italie, il a su profiter à la fois de sa faveur et de ses conseils. Tel est l’orgueil qu’il entretient : parfaire de mieux en mieux pour