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CHAPITRE XIV
UN HOMICIDE ET SES CONSEQUENCES
Petit me perfidus hostis,
Ac infert ensem jugulo : hosti obsisto minanti,
Et neco, qui conabatur me absumere ferro.
DOLET.
Au dernier jour de décembre
1536 un nouveau malheur
arriva à Dolet. Il fut, nous
dit-il, attaqué dans les rues
de Lyon par un peintre
nommé Compaing[1], dont il
parle tantôt comme d’un
ennemi personnel , tantôt
comme d’un bravo à gages.
Il se montre qu’il essaya
d’assassiner Dolet et que
ce dernier, en se défendant,
tua son adversaire. Dans l’un des documents ayant trait
à la condamnation que Dolet subit quelques années plus tard,
il est question « de l’homicide par lui commis en la personne
- ↑ Dans les documents officiels imprimés par M. Taillandier (Procès à Étienne Dolet), il est appelé tantôt Henri Guillot dit Compaing. Dolet le traite de Sicarius, et dans un certain passage il l'accuse de inveteratum odium.