Page:Cicéron - Œuvres complètes, Nisard, 1864, tome III.djvu/682

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NOTES.

IV. Fortes enim non modo Fortuna adjuvat. Ce proverbe est cité dans le Phormion de Térence, i, 4, 26.

V. l’aUumque illnd .Uxii. n Conimo l’a ilil im do nos poètes ; » Acciiis on Altius noinnu’ dans le leste, snivant la conection de !Inret, addpice depnis pai la pinpail des eiitiiines. Au reste non-seidenienl lesdenx V(m’s suivants mais la plupart de eeux ipie j’emploie dans eettc seconde Tiiscnlane sont de M. de la Moniwiye. D’Ol.

VII. Sfiyitlin, i/tia.i cb /fciriilr accrpcral. Hercule snr le point de mourir, lit présent à l’Iiiloctète de son car-Huois, rempli de llf’clies teintes du sanfî de l’Hydre ; mais à conililion (pi’il ne déconviirail jamais à personne le lieu de sa sipullure. l’hisieurs anuiTS après. Il arriva (pjo les Grecs ayant été averlis par l’orai le cpie, sans ces nè<-lies, ils ne pourraient pas prendre ’l'roie, ils curent recours à I’hili)Cli-le et voulurent le l’orcer à leur dire où était le tomliean (l’Hercule, rliilocli’te le lein- montra en frappant du pied dessus, persuadé (put, comme il ne parlait point, ( e n’était pas violer son serment. Mais lors(pi’il se fut emliar(|ué avec eux pour aller au sié ;;e d(^ Tioii ? , une de ces llèches, sortant par liasard du car(piois, lui tomba sm- ce même pied dont il avait frappé la terre ; n ; qu’il regarda comme "(me punition de son parjure ; et le venin de l’Hydre lui causa un abcès , dont l’infection fut telle dans le vais.seau, (pie le.s Grecs luirent le i>arti de le débanjuer dans l’Ile (le Lennios. On peut voir ailleurs la suite de .ses aventures, (pii ne fait rien aux vers (jue nous explicpions ici. IJ’Ol. Ces vers sont tirés probablement du Plnloctèle d’.Vccius.

VIII. Cui ctan Drjanira sanguine cenfaurl tinctam. Soplioclc, Trachinicnnes,-. UKS. Quant à l’Iiistoire dont il s’asit ici, eue se trouve partout. Hercule, ayant épon.sé D(’jaiiire , tille d’im roi d’IUolie, il allait l’emmener. Mais siu- leur route, il se trouvait une rivière à passer. Hercide accepta l’offre ipie lui fit le centaure Nessus de passer Déjauire , et (pianil le centaure fut avec elle à l’autre bord, il voulut la ravir. Hercule décocba sur lui une d(^ ses flôcbes. Nessus , blessé h mort , donna sa robe à Bi^janiie, en l’assurant ipie tant que .sou époux porterait cette robe , jamais il n’aimerait d’autre l’eranie qu’elle. Déjanire, à (piekpie temps de là, sut qu’Hercule était arrêté dans l’Iîulx’C par une nouvelle passion ; d’abord elle lui envoya la lobe du centaure. Hercule ne l’eut pas |)lutot sur lui, ([u’il devint furieux , et se jeta lui-même dans le feu (pi’il venait de faire allumer pour un sacrifice. La crédule Déjanire ne put survivre à son mari, et se tna de désespoir. D’ 01. — Ces vers sont de Cicéron ; tout porte à le croire, malgré l’opinion de quelques critiques. C’est à eux comme aux suivants, qui reproduisent (me scène du l’roinétbée d’Escbile, qu’il faut appliquer ce que notre auteur dit un peu après : " Non-seulement jetais grand usage de nos poètes, mais, h leur défaut , j’ai traduit exprès divers passages des Grecs, afin que ces sortes d’entretiens ne fussent dépourvus en notre langue d’aucun des ornements dont ils étaient susceptibles. "

X. Quo modo fçrt npud eum Piomelheus. Platon, dans son Vrolafjoras, raconte comment Prométliée déroba le feu de Vulcaiu, et la sagesse de Minerve. Mais ce qu’en dit Cicéron n’a pas besoin ici d’un plus ample écJaircissement. D’Ol-

XIV. Si qiùddc Corinthiis iuis amixeris. « Savez-vous <5u’il n’en est pas de la vertu comme de vos bijoux ? » Il y a dans le texte un di : vos vases d’airain de Corin/lic. Pour savoir ce que c’était que c«tte sorte d’airain, et quel cas les anciens en faisaient, voyez ^luret, Var. Lee !., m, 5. — Touchant ce dogme des Stoïciens, « Que la vertu est une et qu’on ne peut être vcitueux en un i>oint, sans l’être giinéralement en tout, » voyez Juste I.ipse, iluji. U) .4. D’Ol.

Amilli non polist vir/us. Antre dogine des Sloîcica». Voyez Juste I.ipse, ihid.o» plutôt les l.’lcnunla pliilusolihi /r sloiapiits Scioppius , qui e.st plus métliodiipie , et plu» instructif. O’Ol.

XV. Ilwc duo Cru’ci illi... Tout ce passage jusqu’à 1.a pbrase (/tiuin varices secabantur C. Mario a été omis par IJ’Olivet ; en voici la traduction : « Les Grecs , dont pourtant la langue e«t plus abondante que la U(Jtre , n’ont poiu" ces deux cboses qu’une seule expression. Ils .appellent les bonimes i]ui s’emploient activement, amiset poursuivants de la douleur, tandis que nous les nommons, avec plus de justesse, laboiicux..-utre chose est de tiavailler, autre chose de soull’i ir. O (Jrèce, qui crois ton langage d’une richesse inépuisable, ne le vois-tu pas quelquefois réduit à la stérilité ! Je le répète, autre chose est de souffrir, autre de travailler.

XVI. Militiani vero, nos/mm dim... « Parlcrai-je de nos armées ? Quel travad pour un soldat... » H y a ici dan» le texte une parenthèse où il est dit « que les armées des Lacédénioniens marchaient au son de la flùle , et que |Kiur les animer au combat , on employait l.(Mijours la cadence des anapestes, u Mais je uai pas eu l’art d’encblsser ce pelittrait d’érudition, de maniôrequ’il n’interrompit pas un peu la suite du discours. Jesupprinie aussi l’étymologio du mot cxerciliis (d’ejcercerc) , ipii n’a pas lieu en français. D’Ol.

QuidP exercltatio legionum. « Quel travail que celui de nos U-gions dans leurs divers exercices ! i> U y en a trois de .spécifiés dans le texte, clamor, cursus, concursus. IMais poiu’ en donner une idée suffisante, il Oiudrait transcrire ici plusieurs passages de Végèce. Je me contente de renvoyer au traité de Juste Lipse, de Mililia Romaiia, où l’on peut consulter piincipalement le Dialogue xi du livre IV, et le Dialogue xni du liv. v. D’Ol. Quantum experli sicmus. Dans les dernières guerres civiles, César avait nombre de vétérans dans son parti, cl Pompée, beaucoup de nouvelle milice. D’Ol.

XIX. Etiam si decera alomis est major. Cicéron, en calculant ainsi , veut se moquer d’Épicurc , qui prétendait que tout était composé d’atomes. D’Ol.

XXI. In Kiptris îlle sapienlissi7nus Grœciœ. Pacuvius, neveu d’Eunius, avait traduit en latin une tragédie de Sophocle, intitulée les Aiptres, comme qui dirait les Bains. Mais ces poètes latins, en traduisant les Grecs, ne s’asservissaient pointa les suivre pas à pas ; ils se contentaient d’en pren(lre l’idée , ils la tournaient, ils la rectifiaient à leur gré, comme on le voit ici, et comme nous l’apprenons d’Aulu-Gelle, il, 23 et ix, 9. D’Ol. — Ni-tfa ^ ’OS’jiTcsù ; àxavOo-),f,ç est le litre d’une tragédie de Sophocle , dont le sujet est la mort d’Ulysse blessé par son fils Télégone.

XXII. Zeno Eleates.... Anaxarcho.... Voyez Valère Jlaxime, m, c. ,’i et 4. — Sur Calénus, voyez Plutarque in Alex. I , p. 703. ; ^Elien , V. H. lib. v, C.

XXIII. Hicjletus, que/n duodecim tabulée in /uneribus adhiberi vettcerunt. Nous lisons dans le Traité de Legibus, ii, 23, " Après avoir réduit le luxe à trois robes de deuil, autant de bandes de pourpre, et dix joueurs de llùte, elles (les Douze Tables) suppriment aussi les lamentations : Que les femmes ne se (léchirent point les joues, qu’elles s’interdisent le ZciSiW des funérailles.... L. Elius prend lessus pour un gémissement lugubre , comme le mot semble lui-même l’indiquer ; explication que je crois d’autant plus vraie , que c’est précisément ce que défend la loi de Solon. » Trad. de M. de Rémusat.

Faciimt idem, quum exercentur, athletœ. « A l’exem-