Page:Cinq nô.djvu/83

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INTRODUCTION n se perdre et disparaitre dans l’éclat du lever de celle qui lui succéde. De meme l’expression ¢mot·pivot», malgré sa commodité, ne parait pas devoir etre adoptée pour rendre laenydgen et haha-kotoba, car elle ne correspond qu’a certaines espéces, aux plus intéressantes il est vrai, mais pas a toutes les especes de kmydgm. Dans le pre- mier exemple cité ci—dessus, arasbi est un Iwnyégmz cc _ n’est pas un mot·pivot. Les ne font un grand usage des mots a double emploi dans les passages chantés. ll arrive que plusieurs propo- _ sitions se suivent enchainées les unes aux autres et comme ec portées » les unes sur les autres par des kmydgm : on a l’lmpression d’un déroulement continu, d’immenses phrases ne finissant jamais, semblant rebondir toujours au moment de conclure. La traduc- tion, forcée de doubler chaque fois certains mots, s’al- longe et s’alourdit; et il est tels passages dont elle ne se tire pas, a moins de sacrifier une part des sens qu’ils cnferment. (4*5 Entin, a1·¤ngme,1es ne s’adressaient principalement, sinon a peu pres uniquement, a la haute classe de la nation, in une aristocratic instruite, lettrée, de gouts dé- licats et raffinés. De lh chez eux une recherche de Vexpression qui va parfois jusqu’a l’affectation et aux concetti. De la de multiples citations de poesies an- ciennes, japonaises ou chinoises, et meme de slmples allusions qui suffisaient a rappeler aux auditeurs des ` muvres bien connues d’eux. De la encore, dans les pieces de Seami surtout, ces sortes de développements ou de variations autour d’une poésie, d’une expression célébre, qui souvent nous paralssent peu naturels, for- cés ou prétentieux, parfois meme insipides, véritables

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