Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/161

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d’une cellule à Mazas. Et s’ils trouvaient le moyen de nous échapper par les procédés répugnants qu’on a vus, ils en faisaient des gorges chaudes et se flattaient d’avoir été très malins, alors qu’ils n’avaient été que plus vils et plus méprisables encore.

J’en ai vu, des récidivistes, comme diraient les enquêteurs officiels, nés malins aussi, revenir deux fois à la charge et essayer de nous recolloquer à la deuxième fois leur fameux récit de Théramène.

Alors, nous les arrêtions tout court : Pardon, pardon, leur disions-nous, nous savons que nous avons été à l’école ensemble, mais en attendant, allez tout seuls où les citoyens qui vous accompagnent ont l’ordre de vous conduire.

Et vous croyez que c’était gai tout cela ? Ah ! nous en ont-ils volé des émotions et de la générosité ces misérables de réactionnaires !

Et, cependant, comme je ne saurais trop le répéter, les conspirations s’étendaient partout : et la croix de Genève qui veillait aux portes de nos ambulances n’en défendait même pas nos blessés.

Je dus même, dans la séance du 13 avril, demander à la Commune qu’on donnât, à deux de nos collègues, la mission de visiter les ambulances où certains médecins commettaient journellement des actes odieux.

Ainsi, nous avions de ces messieurs qui, tout en pansant les fédérés, leur disaient que la Commune n’en avait pas pour longtemps et qu’avant peu on les enverrait en convalescence à Cayenne ou à Lambessa.

Il est vrai qu’un jour un carabin qui tenait ce