Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/19

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ailleurs pendant la Semaine sanglante, à la vie difficile et tourmentée des réfugiés à Londres, je n’ai pas, moi non plus, l’intention de récriminer, d’accuser.

Tous les pamphlets que j’ai lus, y compris les rapports et les dépositions indigestes de l’Enquête parlementaire et les Convulsions de Paris du convulsionné Maxime du Camp, tous ces pamphlets, dis-je, où le mensonge, la calomnie, l’espionnage et la trahison sont érigés en principe, loin de modifier en quoi que ce soit mes appréciations sur les hommes et sur les faits, n’ont servi qu’à raviver la sympathie que j’ai toujours eue pour mes compagnons de lutte, et à me faire regretter de n’avoir pu faire mieux et plus pour la cause de la Révolution.

Qu’un historien, dans l’avenir, ayant à sa disposition tous ses documents indispensables, considère comme un devoir de faire la critique des actes et des hommes de la Commune, tant au point de vue administratif qu’au point de vue militaire, il sera dans son droit et fera même une œuvre utile ; mais qu’entre nous, nous récriminions et nous critiquions, que nous rejetions les uns sur les autres les fautes qui ont pu être commises, je dis que ce serait faire une triste besogne.

C’est bien assez que nous ayons eu à nos trousses des plumitifs à tant la ligne, pour nous dénoncer, des mouchards pour nous traquer, des juges en pantalon rouge pour nous condamner, sans que nous donnions encore à nos ennemis le spectacle réjouissant de nous déchirer entre nous.

Je vais plus loin ; je dis même qu’après tant de