Page:Clairville – « L’Internationale » et « La Commune », parus dans Le Caveau, 1872.djvu/8

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Et d’un noble martyr, du pauvre Louis Seize,
Profané le tombeau.

Tout ce parti dans le sang étouffé
A de Paris fait un auto-da-fé,
Palais et monuments tombèrent sans défense,
Ce que Paris devint, courbé sous leur puissance,
Nous montre assez, je crois, ce qu’eût été la France
S’ils avaient triomphé.

À leur début, ces féroces héros
Ont fusillé deux braves généraux,
Et rêvant, pour finir, de plus affreux carnages,
Fils de septembriseurs, ces ignobles sauvages
D’un pieux archevêque et de soixante otages
Ont été les bourreaux.

Quand de Tropmann on nous entend parler,
Nous ne pouvons le faire sans trembler,
Monstre ! Assassin ! Brigand ! voilà ses synonymes !
Il ne fit cependant que cinq ou six victimes,
Et si nous comparons à ses crimes leurs crimes,
Comment les appeler ?

De Dieu lui-même ils raillaient en tous lieux,
Ils ont tenu ce langage pieux :
« S’il existait ce Dieu, des Versaillais complice,