Page:Claretie - La Frontière, 1894.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pour ses chers Alpins, qu’il a guidés et qui l’adorent, M. le général Des Garets me contait comment, après des journées de marches accablantes, ces braves gens se redressaient, oubliant la fatigue, pour défiler, devant leur chef. Le bataillon de Saint-Cyr ne marche pas mieux, à Longchamps, un jour de revue. Et le mâle général en était tout fier !

Ce roman, né de souvenirs vrais et d’impressions directes, est une œuvre de concorde en dépit de son appareil militaire. La rivalité des dévouements ne conduit pas nécessairement à la guerre. Et celui qui, à l’heure où nous sommes, jetterait des paroles de haine entre deux nations de même race encourrait une responsabilité sinistre. La nervosité, ou pour mieux dire la neurasthénie moderne, est devenue si vive, l’état