Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/41

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cette époque date la grande autorité de Pétrus Borel. On s’était jusqu’alors réuni d’ordinaire dans l’atelier de Jehan Duseigneur, le sombre atelier, comme dit Philothée O’Neddy — (M. Dondey avait renoncé à son prénom de Théophile à cause de M. Gautier), et là, en barbe Jeune-France, en costume d’orghie, bien longtemps on avait fumé, causé, disserté, divagué. Cet atelier de Jehan Duseigneur se trouvait situé près du Luxembourg, dans la rue de Madame, je crois, et à l’entresol, dans une boutique, à côté d’un magasin de fruiterie. Ce que ces murailles entendirent de théories incendiaires et de paradoxes fulminants, de rimes folles et de poésies merveilleuses, vous pouvez vous le figurer. Théophile Gautier nous le donne à entendre dans ce livre des Jeune-France, livre merveilleux, qui est bien le tableau le plus curieux, le plus complet,

    scrit de Jacques Delorme publié par A. Jay. (Paris, Moutardier, 1 vol. in-8o, 1830. Mon exemplaire porte cette dédicace : À M. Jouy. — A. Jay.