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IV

CHAMPAVERT.


Un des livres les plus curieux, les plus bizarres, les plus excessifs de cette génération de 1830, c’est à coup sûr le Champavert de Pétrus Borel[1], livre sans équivalent, mystification lugubre, plaisanterie d’une terrible imagination. Pétrus le fait suivre, comme un défi, de ce sous-titre : Contes immoraux ! Il le publie avec une autobiographie étrange, où il prétend que le lycanthrope Pétrus Borel est mort et que de son vrai nom il s’appelait Champavert. Un certain Jean-Louis aurait réuni et confié à

  1. Champavert, contes immoraux, par Pétrus Borel le lycanthrope. In-8o , 1833 Eug. Renduel, vignette sur bois de Gigoux. Elle représente André Vésale, ou plutôt Andréas Vesalius, montrant à sa femme les cadavres de tous ses amants enfermés dans une armoire.