Page:Claude Farrère - Les civilisés, 1905.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

soit, elle ne vibre plus : sa chair s’est muée en marbre. Or, nous ne pouvons aimer d’amour qu’une chair vibrante. — Aphrodite fut ma première maîtresse, — oui, la première matérialisation de mon désir. Mon cher ami, c’est en lisant Aphrodite que j’ai compris la possibilité d’écrire à notre époque des livres tout ensemble modernes et antiques, — classiques et vivants. Votre exemple a tracé ma route. Si j’ai donc pris la plume à mon tour, vous en êtes responsable un peu, vous, de qui je me sens profondément le disciple. Je vous demande donc aujourd’hui, mon maître, d’accepter la dédicace du livre que voici. Il fut écrit pour vous. Vous plairat-t-il ? je l’ignore. Accueillez-le quand même, comme un gage de mon admiration fervente pour votre œuvre, et de mon amitié pour vous.

C. F.