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claudine à l’école

— Non, elle est même assez aimable, je ne la crois pas si fâchée que vous le pensez, de nous voir bien ensemble.

— Poûoûoûh ! Vous ne voyez pas ses yeux ! Ils sont moins beaux que les vôtres, mais plus méchants… Jolie petite Mademoiselle, que vous êtes mignonne !…

Elle rougit beaucoup, et me dit sans aucune conviction :

— Vous êtes un peu folle, Claudine, je commence à le croire, on me l’a tant dit !

— Oui, je sais bien que les autres le disent, mais qu’est-ce que ça fait ? Je suis contente d’être avec vous ; parlez-moi de vos amoureux.

— Je n’en ai pas ! Vous savez, je crois que nous verrons souvent les deux adjoints ; Rabastens me semble très « mondain », et traîne son collègue Duplessis avec lui. Vous savez aussi que je ferai sans doute venir ma petite sœur comme pensionnaire, ici ?

— Votre sœur, je m’en moque pas mal. Quel âge a-t-elle ?

— Votre âge, quelques mois de moins, quinze ans ces jours-ci.

— Elle est gentille ?

— Pas jolie, vous verrez ; un peu timide et sauvage.

— Zut pour votre sœur ! Dites donc, j’ai vu Rabastens dans le grenier, il est monté exprès. Il