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chap. iv. — action convergente ou divergente.

saires se passent sinon sous les yeux mêmes, du moins à portée de la vue de l’autre, et que dans ces conditions le secret des mouvements réciproques ne peut nécessairement être que de courte durée, tandis qu’en raison des vastes espaces sur lesquels opère la stratégie, alors surtout qu’il ne s’agit que de mouvements de fractions d’armée convenablement couverts et dissimulés par le restant des troupes laissées en ligne, il n’est pas rare que l’adversaire placé sur la circonférence demeure des journées, voire même des semaines entières, dans l’ignorance absolue des mouvements opérés sur les lignes intérieures. C’est là un nouvel avantage très grand à porter à l’actif de la défense.

Nous ne pousserons pas plus loin, pour le moment, l’étude de l’emploi convergent ou divergent des forces dans l’attaque et dans la défense. Nous aurons plus tard l’occasion de revenir sur cette question au point de vue spécial de chacune des deux formes de la guerre.