Page:Coignet - Les Cahiers du capitaine Coignet, 1883.djvu/161

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Autrichiens, ne leur donnèrent pas le temps de se mettre en bataille, les sabrèrent et ramenèrent six mille prisonniers et quatre drapeaux. Nos trois bataillons de grenadiers passèrent de suite, et le premier dont je faisais partie était commandé par le général Lebrun, bon soldat. Le général Brune lui donna l’ordre de prendre la redoute qui battait sur le pont, et nous marchâmes dessus de suite. À portée de fusil, ils se rendirent ; ils étaient deux mille hommes et deux drapeaux. Toute l’armée passa et l’on se mit en bataille. Les colonnes se virent face à face ; on les renversa et on leur prit des bagages, des caissons, des pièces de canon. La frottée fut terrible.

Ils prirent la route de Vérone pour passer l’Adige. Avant d’arriver à Vérone, nos divisions les poursuivirent, on bloqua le fort qui domine la ville de plus de trois cents pieds. Le général Brune envoya un parlementaire dans la citadelle pour les prévenir qu’il allait faire son entrée dans Vérone, et que s’il y avait un coup de canon de tiré sur la ville durant son passage, il ferait sauter le fort de suite. Nos trois bataillons de grenadiers traversent la ville, et les Autrichiens de nous regarder. Nous fûmes campés à deux lieues en avant, et, à minuit, on nous fit prendre l’aile droite de l’armée en avant-postes.

Je fus de garde au poste avancé. L’adjudant-