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Page:Colette - Dans la foule, 1918.djvu/34

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restent les couloirs, et faute de mieux elles s’arrangent pour y régner.

Les spectatrices des tribunes enregistrent, depuis l’heure de midi, et avec le sourire, les impressions de la sardine mise vivante dans la caque, ou de la poule qui voyage en chemin de fer bouclée dans la manne d’osier. Vers trois heures et demie, je m’insinue sur une banquette, à côté — il faudrait dire : au travers ! — d’une dame qui supporte la moitié d’une autre dame, ce pendant qu’une troisième, à genoux sur la banquette, chevauche à demi la seconde, ainsi que font les petits enfants à califourchon sur les épaules de leur mère. On respire ici une haleine de four sec, mais elles sont accoutumées aux salles de théâtre, aux conférences, aux soirées mondaines, et demeurent vives comme poissons dans la rivière, tandis qu’un athlète aux poumons solides, ici, pâmerait non moins qu’une rose.

Encore une fois, je me demande : « Qu’est-ce