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LETTRES DE FAMILLE


CHÂLON À SALABERT, À LA HAVANE

Providence, 17 octobre 1797.

Mon cher frère et ami,

Dans ma première, je vous annonçais notre départ pour Pétorcelle, occasionné par les progrès que la fièvre jaune faisait. Depuis quatre jours, nous sommes de retour en ville.

Je n’ai pas beaucoup de choses à vous annoncer, si ce n’est que toute votre famille se porte bien et fait des vœux pour que vous soyez arrivé à bon port à votre destination. En fait de nouvelles politiques, tout est mort à présent. Cependant, les dernières donnent espoir pour la paix cet hiver ; si elle ne se fait pas, on pense que la guerre durera très longtemps.

Point de nouvelles encore de Chauviteau, ni de la Guadeloupe. Nous sommes dans des inquiétudes mortelles pour le silence du premier et pour les craintes que nous avons pour vous, tant pour les risques de la mer que pour les corsaires. J’espère, mon cher ami, qu’aussitôt votre arrivée, vous aurez fait en sorte de les dissiper par vos lettres.

Adieu, mon cher Salabert, toute votre famille pense à vous et vous embrasse, chacun, de tout son cœur, et moi encore plus tendrement, s’il est possible.

Votre frère et ami,

CHAUVITEAU-CHALONNIÈRE