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L’AMOUR D’UN MORT



Hélas ! c’est vainement que sous l’humide terre,
Habitant des tombeaux, je suis enseveli ;
Vainement que, couché dans l’ombre, solitaire,
Je cherche le repos et j’aspire à l’oubli.

Malgré la mort, toujours et partout, ma pensée
Est avec toi ; mon âme à toute heure te suit.
Je croyais ton image à jamais effacée ;
Ton image à jamais rayonne dans ma nuit.