Page:Collin - Trente poésies russes, 1894.djvu/44

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Mais la mort sans effroi, sans lutte, sans secousse ;
C’est la mort, mais la mort sereine, calme, douce,

La mort offrant, après le labeur accompli,
Le bienfait du repos, le bonheur de l’oubli !…

Mère attentive et tendre, ô nature, tu donnes
Aux humains des leçons salutaires et bonnes !

Apprenons, nous aussi, mortels, à bien finir.
Quand nous verrons la mort vers nous près de venir,

Ne laissons échapper ni murmure ni plainte ;
Que, libres de remords, nos âmes soient sans crainte,

Et, levant simplement nos regards vers les cieux,
Tombons la paix au cœur et le sourire aux yeux !