Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/123

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que vous obéir : j’ose aujourd’hui vous supplier de m’accorder une épouse de mon choix. » Il exposa alors sa répugnance pour la femme qu’on lui proposait, et son amour pour la charmante inconnue.

« Le vieillard fit quelques objections ; mais, voyant que son fils était entraîné par une fatalité irrésistible, il ne mit plus d’obstacles à son bonheur ; il alla trouver le vieux sage, et lui demanda sa fille. Les deux amans se virent ; ils s’idolâtrèrent, et le mariage se fit.

» Pour peindre leur bonheur il faudrait le sentir. Au bout de trois mois, passés dans l’ivresse des plus tendres plaisirs, Aboul-Hassan, s’étant éveillé au milieu de la nuit, s’aperçut que sa jeune épouse avait quitté la