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Extraits du Journal de Marian Halcombe,
formant la suite du récit.


I


Limmeridge-House, 8 novembre.


. . . . . . . . . . . . . . . . . . .[1]

M. Gilmore nous a quittés ce matin.

Son entrevue avec Laura lui avait évidemment causé plus de surprise et de chagrin qu’il n’en voulait avouer. Sa physionomie et la manière dont il prit congé de nous me fit craindre que, sans le vouloir, elle lui eût révélé le secret « réel » de son abattement et de mon inquiétude. Cette anxiété prit tellement sur moi, lorsqu’il fut parti que je refusai de sortir à cheval avec sir Percival Glyde, et qu’au lieu de cela, je montai immédiatement dans la chambre de Laura.

Dans ces difficiles et tristes circonstances, j’ai dû concevoir de moi une méfiance mêlée de regrets, en découvrant à quel point j’avais méconnu la force de ce malheureux attachement conçu par ma sœur. J’aurais dû

  1. Les passages omis ici et ailleurs, dans le Journal de miss Halcombe, sont uniquement ceux qui n’ont point rapport à miss Fairlie ou à quelqu’une des personnes qui lui sont associées dans ces pages.