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« Paix ! paix ! paix ! »

Sa tête s’affaissa de nouveau sur mon épaule, et cette pauvre vie si troublée s’éteignit. Il nous avait quittés. Cette nature était celle d’un homme de génie, bien que le monde ne l’ait point connu. Il supporta courageusement une dure existence, et avec le caractère le plus doux et le plus tendre que j’aie jamais rencontré. Sa perte me laisse bien solitaire ; je ne me suis jamais senti tout à fait remis depuis ma maladie ; et souvent je pense à abandonner ma profession ; peut-être qu’une absence pour suivre un traitement d’eaux m’aidera à retrouver la santé perdue.

Le bruit court que votre mariage avec miss Verinder est fixé au mois prochain : veuillez agréer ici mes sincères félicitations. Les feuilles du journal de notre pauvre ami vous attendent chez moi, cachetées, et votre nom écrit sur l’enveloppe ; j’aurais craint de les confier à la poste.

J’adresse ici tous mes vœux et l’expression de mon respect à miss Verinder. Je demeure, mon cher monsieur Blake, votre tout dévoué,

Thomas Candy.