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Quelle plus belle occasion pouvait-il y avoir de produire Robinson Crusoé, et de lui lire le passage relatif à l’enfant, ce passage sur lequel je tombai le soir du mariage de M. Franklin ! Je lus donc à haute voix ces mots providentiels en les accentuant comme ils méritaient d’être accentués. Puis je regardai M. Franklin sévèrement et bien en face.

« Maintenant, monsieur, croyez-vous en Robinson Crusoé ? demandai-je avec une solennité digne du sujet.

— Betteredge ! dit M. Franklin non moins solennellement, je suis enfin convaincu. »

Il me prit les mains, et je sentis que je l’avais converti.

Je termine ici ma narration sur l’impression de cette mémorable circonstance. Que personne ne rie de l’unique anecdote que contient mon récit. Vos plaisanteries sur tout autre point sont les bienvenues ; mais lorsque je parle de Robinson Crusoé, par le Seigneur ! je le fais sérieusement, et je vous demande de le prendre de même !

Cela dit, tout est dit. Mesdames et messieurs, je vous salue bien, mon histoire est finie.