Page:Colonne de la grande armée.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
24
COLONNE

Ce fut Louis XVIII lui-même qui s’opposa à ce que son image fut placée sur ce monument qui n’avait pas été destiné à la recevoir. Le vieux roi avait déclaré que de son vivant il ne voulait pas qu’on lui élevât de statues. À la place de son effigie on eut d’abord l’idée de placer une figure avec les attributs de la paix, un globe avec les armes de France, puis un phare, — ce qui me plaisait assez, — mais des raisons d’économie s’opposèrent à ce dernier projet. Qui aurait payé les frais d’entretien du phare ? Il fut aussi décidé que l’une des faces du piédestal porterait l’inscription suivante :

CETTE COLONNE VOTÉE PAR L’ARMÉE RÉUNIE À BOULOGNE D’OÙ ELLE MENAÇAIT L’ANGLETERRE A ÉTÉ COMMENCÉE EN 1804. DEVENUE UN MONUMENT DE PAIX PAR LA RESTAURATION DU TRÔNE DES BOURBONS, ELLE A ÉTÉ ACHEVÉE SOUS LES AUSPICES DE SA MAJESTÉ LOUIS XVIII ET CONSACRÉE AU SOUVENIR TOUJOURS CHER AUX FRANÇAIS DE SON HEUREUX RETOUR DANS SES ÉTATS EN 1814. LA DERNIÈRE PIERRE A ÉTÉ POSÉE LE 1er JUILLET 1821, M. LE COMTE SIMÉON ÉTANT MINISTRE DE L’INTÉRIEUR, PAR M. LE BARON SIMÉON, PRÉFET DU DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS. LABARRE, ARCHITECTE.


On a publié plusieurs dessins de la colonne de Boulogne, — dans la collection des principales vues de la France il en existe au moins deux ou trois — : tous diffèrent entre eux, et le motif de cette différence est facile à concevoir, grâce aux changements de gouvernements.