Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/103

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surée : c’est elle qui amena l’élargissement du jeune d’Esgrignon en 1824, le suicide de Lucien de Rubempré en 1830 ; par elle, le marquis d’Espard faillit être interdit. Madame de Marville n’eut pas autant d’influence sur son beau-père, le vieux Camusot, qu’elle fatiguait beaucoup et qu’elle importunait singulièrement. Elle causa aussi, par ses mauvais procédés, la mort de Sylvain Pons, le « parent pauvre », dont elle recueillit avec son mari l’importante succession artistique (Le Cabinet des Antiques. — Splendeurs et Misères des Courtisanes. — La Dernière Incarnation de Vautrin. — Le Cousin Pons).

Camusot (Charles), fils des précédents, mort en bas âge, à une époque où ses parents ne possédaient ni leur terre ni leur titre de Marville, et où ils se trouvaient même dans une situation de fortune presque voisine de la gêne (Le Cousin Pons).

Camusot de Marville (Cécile). — V. Popinot (vicomtesse).

Canalis (Constant-Cyr-Melchior, baron de), poète (chef de l’école angélique), député, ministre, pair de France, membre de l’Académie française, commandeur de la Légion d’honneur, né à Canalis (Corrèze), en 1800. — Vers 1821, il devint l’amant de madame de Chaulieu, qui le poussa aux emplois les plus élevés et constamment le fit valoir, mais qui se montra toujours exigeante. Un peu plus tard, Canalis se trouvait, un soir, à l’Opéra, dans la loge de madame d’Espard, qui lui présentait Lucien de Rubempré. Dès 1824, il était le poète à la mode (Mémoires de Deux Jeunes Mariées. — Illusions perdues). En 1829, il demeurait rue Paradis-Poissonnière[1], no 29, et était maître des requêtes au conseil d’État ; c’est à cette époque qu’il fut en rapports avec Modeste Mignon et qu’il espéra pouvoir épouser cette opulente héritière (Modeste Mignon). Un peu après 1830, déjà consacré grand homme, il assistait chez mademoiselle des Touches, à une soirée où Henri de Marsay racontait son premier amour ; Canalis prenait part à la conversation et prononçait, d’un accent emphatique, une tirade sur

  1. Aujourd’hui, rue Paradis tout court.