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venu solliciter l’approbation de l’Académie des sciences, désespéré de n’avoir obtenu aucun résultat, laissant dans la misère une femme et deux enfants (Illusions perdues).

Chardon (Madame), née Rubempré, femme du précédent. — Dernier rejeton d’une illustre famille ; sauvée de l’échafaud, en 1793, par le chirurgien militaire Chardon qui la déclara enceinte de ses œuvres et l’épousa ensuite, malgré leur commune pauvreté. Réduite à la misère par la mort subite de son mari, elle gardait les malades sous le nom de madame Charlotte. Elle adorait ses deux enfants, Ève et Lucien. Madame Chardon mourut en 1827 (Illusions perdues. — Splendeurs et Misères des Courtisanes).

Chardon (Lucien). — V. Rubempré (Chardon de).

Chardon (Ève). — V. Séchard (madame David).

Charel (Les), honnêtes fermiers des environs d’Alençon, père et mère d’Olympe Charel, qui devint la femme de Michaud, le garde général des propriétés du général de Montcornet (Les Paysans).

Chargebœuf (Marquis de), gentilhomme champenois, né en 1739, chef de la maison de Chargebœuf, au temps du Consulat et de l’Empire. — Ses propriétés s’étendaient du département de Seine-et-Marne dans celui de l’Aube. Parent des Hauteserre et des Simeuse, qu’il chercha à faire rayer de la liste des émigrés en 1804 et qu’il assista dans le procès où ils furent impliqués après l’enlèvement du sénateur Malin. Parent également de Laurence de Cinq-Cygne. Les Chargebœuf et les Cinq-Cygne avaient une même origine, le nom franc Duineff leur était commun ; Cinq-Cygne devint le nom de la branche cadette des Chargebœuf. Le marquis de Chargebœuf était en relations avec Talleyrand, par l’entremise duquel il fit remettre une pétition au premier consul Bonaparte. M. de Chargebœuf semblait comme rallié au nouvel ordre de choses issu de 89 ; tout au moins témoignait-il beaucoup de prudence politique. Sa famille comptait pourtant de vieux titres de noblesse datant des croisades : son nom vient de l’exploit d’un écuyer de saint-Louis en Égypte (Une Ténébreuse Affaire. — Pierrette).