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Denisart, nom d’emprunt sous lequel Cérizet, déguisé en vieillard, ancien militaire, ancien directeur des douanes, chevalier de la Légion d’honneur, s’introduisit chez Antonia Chocardelle, loueuse de livres, et parvint à tromper le défiant Maxime de Trailles, en lui arrachant, par une adroite manœuvre, le montant d’une créance jugée d’un recouvrement impossible (Un Homme d’Affaires).

Derville, avoué à Paris, rue Vivienne[1], de 1819 à 1840 ; né en 1794, le septième enfant d’un petit bourgeois de Noyon. — En 1816, n’étant alors que deuxième clerc, il demeurait rue des Grès (actuellement rue Cujas) et avait pour voisin le célèbre usurier Gobseck, qui, plus tard, lui prêta cent cinquante mille francs, à 15 0/0, avec lesquels il acheta l’étude de son patron, homme de plaisir, réduit à la gêne. Par Gobseck, il connut Jenny Malvaut, qu’il épousa ; par le même, il apprit les secrets des Restaud. Dans l’hiver de 1829 à 1830, il expliquait leurs malheurs devant la vicomtesse de Grandlieu. Derville avait rétabli la fortune de ce représentant féminin des Grandlieu de la branche cadette, à l’époque de la rentrée des Bourbons, et il était reçu, chez elle, en ami (Gobseck). Il avait été clerc chez Bordin (Un Début dans la Vie. — Une Ténébreuse Affaire). Il fut l’avoué du colonel Chabert revendiquant ses droits légitimes sur la comtesse Ferraud ; il s’intéressa vivement au vieil officier, le secourut, et s’affligea, bien des années après, quand il le revit tombé dans l’idiotisme, à l’hospice de Bicêtre (Le Colonel Chabert). Derville fut encore l’avoué du comte de Sérizy, de madame de Nucingen, des ducs de Grandlieu et de Chaulieu, dont il avait toute la confiance. En 1830, avec Corentin, sous le nom de Saint-Denis, il fit une enquête auprès des Séchard, à Angoulême, au sujet des réelles ressources de Lucien de Rubempré (Le Père Goriot. — Splendeurs et Misères des Courtisanes).

Derville (Madame), née Jenny Malvaut, femme de l’avoué Derville ; jeune fille parisienne, née pourtant à la campagne. — Seule, en 1826, elle menait l’existence la plus vertueuse et vivait de son travail,

  1. Il y eut longtemps aussi la rue Neuve-Vivienne, tronçon de l’unique rue Vivienne actuelle situé entre la Bourse et le boulevard Montmartre.